Nous venons d’apprendre avec stupeur le placement en détention provisoire d’un de nos collègues de Marseille. Trois autres sont placés sous contrôle judiciaire.
NANTERRE il y a 3 semaines, MARSEILLE aujourd’hui …Et demain?
Cette décision incompréhensible pour Alliance Police Nationale et Unsa Police interroge à plus d’un titre.
La France toute entière brûlait pendant ces jours d’émeutes. Les forces de l’ordre, bien trop seules, ont dû faire face à un déchaînement inouï de violences et d’exactions. Face à cette guérilla urbaine, ils ont, et c’est ce qui leur était demandé, ramené le calme et rétabli l’ordre républicain.
Aujourd’hui, notre collègue se retrouve victime d’une décision judiciaire que personne ne peut comprendre dans un état de droit !
Comme nous n’avons de cesse de le rappeler en permanence, les policiers à l’instar de toute personne ont non seulement le droit à la présomption d’innocence mais ont aussi le droit au même régime justiciable qu’autrui. La détention provisoire est une mesure d’exception qui s’applique autant aux citoyens qu’aux policiers.
Ils ne sont ni au-dessus, ni en-dessous de tout un chacun.
Comment expliquer le placement en détention provisoire de notre collègue sauf à penser:
- qu’il ne dispose pas de garanties de représentation alors qu’elles sont supérieures au reste de la population de par leur statut particulier.
- qu’il va faire pression sur les victimes ou sur les témoins.
- qu’il risque de fuir à l’étranger dans un pays ne disposant pas d’accord de coopération policière et judiciaire avec la France.
Cette décision semble malheureusement basée sur d’autres motivations….
Alliance Police Nationale et Unsa Police apportent leur soutien total aux collègues notamment face à ce placement en détention provisoire.
Alliance Police Nationale et Unsa Police alertent sur l’incompréhension, l’inquiétude et la colère des policiers chez qui le découragement pourrait devenir la règle et entraîner une capitulation.